Le classique plan d’épargne retraite populaire ou PERP se dissoudra d’ici la fin de l’automne 2020 pour intégrer le nouveau plan qui est le PER : le plan d’épargne retraite. C’est suivant les dispositions de la loi PACTE que le PER a été conçu. Celui-ci est disponible depuis le 1er octobre 2019. Quelles sont les différences entre ces deux produits ?
Le PER, une épargne à trois poches principales
Ce sont les particuliers et les professionnels qui sont ciblés par le PER. En d’autres termes, la constitution de la retraite peut être réalisée aussi bien à titre individuel que par une entreprise. D’où la possibilité de choisir entre trois poches principales :
- le PERin qui est le PER individuel : il remplacera le PERP et le Madelin
- le PERcol qui est le PER collectif : il est destiné aux salariés et remplace le PERCO
- le PERcat qui est une épargne obligatoire
Un des plus qui rend le PER plus attractif : l’application de règles identiques pour tous les contrats pour plus de simplicité. Parmi ces règles se distinguent par exemple la possibilité de retrait du capital constitué à tout moment, ce qui n’est pas le cas pour le PERP. Cet avantage concerne toutefois les épargnants salariés, et la demande de retrait ne sera considérée que si le capital servira à financer l’achat de la première résidence principale de l’épargnant.
Autre règle assouplie du PER : l’épargnant est libre de choisir entre bénéficier d’une rente viagère ou du capital fructifié et ce, au moment de son départ à la retraite.
Le PERP, un contrat individuel
Le PERP est un contrat individuel qui est moins flexible que le PER et dont les conditions sont également moins attractives. Par exemple, la sortie en capital n’est autorisée qu’à hauteur de 20% au moment de la sortie du tunnel. Les 80% de l’épargne seront destinés à être servis en rentes. Par ailleurs, la sortie 100% en capital est certes autorisé dans le cas de l’achat de la première résidence principale de l’épargnant, mais seulement au dénouement du contrat. Or, comme nous l’avons vu plus haut, le PER débloque le capital à tout moment pour les primo-accédants.
Les points communs sur lesquels se rejoignent PER et PERP
Le déblocage anticipé en cas de coup dur est autorisé à tout moment, aussi bien pour le PER que pour le PERP. Il n’est donc pas nécessaire pour l’épargnant d’attendre le dénouement du contrat à partir de l’âge de 60 ans pour récupérer son capital s’il répond aux conditions fixées par la loi. Ces dernières sont : le surendettement, l’invalidité du deuxième ou du troisième degré, le décès du conjoint ou du partenaire PACS, la cessation de la perception des allocations de chômage ou encore l’arrêt de l’activité non salariale de l’épargnant.
Pourquoi choisir d’ouvrir un PER ?
Si vous possédez déjà un PERP, il sera transféré dans le PER, plus particulièrement dans le PER individuel. Dans le cas échéant, ouvrir un PER c’est préparer efficacement votre retraite, avec un horizon de placement sur le long terme. Certes, le PER est à mi-chemin entre l’assurance-vie et le PERP, mais propose des produits plus attractifs et plus variés. Quant à la fiscalité, elle est également tout aussi avantageuse, avec la déduction des versements de vos revenus imposables.
Ouvrir un PER permet par ailleurs de compléter une petite retraite, c’est pourquoi l’État encourage les épargnants à y souscrire, en contrepartie de ladite réduction d’impôt annoncée plus haut.
Les avantages, la fiscalité, la simulation et les informations complètes sur le PER sont sur le site des spécialistes des produits d’épargne per.fr.